Les singes seraient-ils gelés?

Je me rapelle la première fois que j'ai écouté Arctic Monkeys. Un maxi avec comme pochette une working class girl en pleine prestation de caissière d'un supermarché de Sheffield. Ca annonce la couleur des textes d'Alex Turner: le quotidien banal mais pourtant bien réel de ce qu'on appelle un adolescent. J'appuie sur play. Incroyable. Une énergie, une spontanéité, une sincérité, une motivation qui se ressent directement. Un truc nouveau. Dans la musique? Non, diront certains, mais nouveau dans ma vie en tous cas. Un choc. Les Arctic Monkeys deviennent en fait les ambassadeurs de la jeunesse musicienne moderne: on s'ennuie, on crée un groupe pour le fun, on s'inspire des histoires urbaines des environs, on met le tout sur Myspace, ce qui permet éventuellement un buzz et des dizaines de milliers de ventes.
Et l'influence est énorme."Vous voyez, c'est facile, faites comme nous aussi". C'est un peu ce que je me suis dit en écoutant "I bet that you look good on the dance floor" et "bigger boys and stolen sweethearts". Si prenant. Mais où est donc passé leur pop de qualité dans cet actuel troisième album? Je m'explique. Après la pop spontanée de "Whatever People Say I Am, That's What I'm Not" est apparue le classieux "favourite worst nightmare" toujours aussi bon, plus dramatique, plus recherché. Mais après ce tournant, les singes ont voulu poussé plus loin cette expérimentation en allant enregistrer chez Josh Homme. Bonne idée, mais ce n'est pas ça qui va faire tout le travail. Ils ont apparemment pensé le contraire. Le son est là, mais plus les chansons: Game Over! Grosse Erreur!

Commentaires

Maïté a dit…
Whoooo envoie ta critique au rock'n'folk champion :D

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